Les soft skills sont plus que jamais au cœur des enjeux de compétences des entreprises.
Si elles sont si précieuses, c’est qu’elles conditionnent la capacité des individus à s’adapter à un environnement en perpétuelle évolution, à travailler ensemble de manière efficace, à sortir du cadre pour trouver des solutions à des problèmes inédits…
Le revers de la médaille, c’est qu’elles ne sont ni faciles à développer, ni évidentes à évaluer dans le contexte professionnel, car la frontière est mince entre ce qui relève de la compétence humaine et ce qui relève de la personnalité.
Et pourtant, si ces compétences bien particulières ne se transmettent pas comme on transmet une compétence technique, elles peuvent néanmoins se développer à travers un travail sur soi dans la durée. La formation peut y contribuer, à condition d’avoir été pensée pour nourrir un cheminement personnel plutôt que pour transmettre des savoirs.
Voici le top 4 de nos recettes pour vous assurer que votre formation aura bel et bien l’impact attendu sur les compétences comportementales, relationnelles et cognitives de vos collaborateurs.
# 1 : CRÉER DES DÉCLICS
Prendre conscience de sa manière de faire et de l’impact de ses comportements sur soi et sur les autres est une condition essentielle pour s’engager dans un travail personnel sur ses soft skills.
Votre formation permet-elle de prendre du recul sur soi ? La formation fait-elle évoluer le regard que porte l’apprenant sur lui-même et sur la compétence travaillée ? Si la réponse est oui, vous êtes sur la bonne voie !
L’ingrédient d’Acemis : le changement de perspective
Voici quelques astuces pour accompagner cette prise de recul et aider à changer le regard que l’on porte sur une situation :
- Intégrer dans votre formation des activités qui permettent aux participants de vivre ou d’observer une situation d’un point de vue différent de leur point de vue habituel (par exemple celui d’un client, d’un collègue, d’un collaborateur…).
- Utiliser les feedbacks croisés (à travers du feedback entre pairs, du coaching de pair à pair, un 360°…).
- Utiliser certaines grilles de lecture issues du coaching, par exemple de l’analyse transactionnel ou de la PNL, pour analyser une situation avec un nouveau prisme.
#2 : Privilégier l’apprentissage par l’expérience
Les soft skills se développent avec l’expérience et dans la durée. L’efficacité d’une formation comportementale repose sur sa capacité à encourager l’expérimentation non seulement pendant, mais surtout après la formation, dans la sphère professionnelle comme dans la vie personnelle.
L’ingrédient d’Acemis : la micro-action
N’hésitez pas à faire feu de tout bois pour inciter à l’action après la formation à travers des micro actions, courtes mais régulières ; par exemple en mettant en place une mécanique de défis hebdomadaires ou quotidiens, en engageant les apprenants dans une démarche de « laboratoire », ou en leur remettant un « carnet de route » qui structure un travail post-formation. L’approche cahier d’exercices est notamment très efficace pour accompagner un travail sur les compétences émotionnelles.
L’une des particularités des compétences humaines, c’est que leur champ d’application ne s’arrête pas au travail : n’hésitez pas à encourager l’expérimentation dans un contexte personnel (par exemple en lançant des défis sportifs pour travailler la persévérance, en proposant des exercices de pitch de films pour travailler la capacité de synthèse, etc.).
#3 : Donner les moyens de questionner sa propre pratique au quotidien
Une bonne partie de l’apprentissage des soft skills se déroulant hors formation, il est déterminant que les apprenants soient outillés pour tirer en autonomie les enseignements de leur pratique post formation.
L’ingrédient d’Acemis : les outils de réflexivité
Profitez de la formation pour donner aux apprenants quelques questions réflexives qui leur permettront, à chaud ou à froid, de revenir sur une expérimentation ou une situation vécue, de questionner leur pratique et de se projeter sur une progression.
Par exemple : comment la situation s’est-elle déroulée ? comment s’est senti mon interlocuteur à la fin de la situation ? quels étaient mes objectifs ? dans quelle mesure ont-ils été atteints ? la prochaine fois, que pourrai-je faire autrement ? etc.
#4 : Nourrir l’apprentissage avec le collectif
Le développement des soft skills résulte principalement d’un cheminement personnel, il est le fruit d’un apprentissage informel. Tout ce qui permettra de s’enrichir, de trouver l’inspiration, de continuer à bénéficier de feedbacks extérieurs tout au long de ce processus, y compris après la formation, permettra d’en maximiser l’impact.
L’ingrédient d’Acemis : l’apprentissage collaboratif
Dès que possible, pensez à inscrire des espaces d’interaction entre pairs dans vos dispositifs de formation, pour prolonger les échanges initiés en session. Ces espaces peuvent prendre la forme de séances de peer coaching, d’ateliers de co-développement en sous-groupe, de communautés digitales pour inciter au partage d’expériences ou à la résolution de difficultés. Les managers peuvent également constituer de bons relais : en insérant des temps d’échanges sur la compétence travaillée dans leurs rituels de management, ils contribuent à maintenir l’envie d’expérimenter et à nourrir la prise de recul.
En conclusion
Si le développement des soft skills est un enjeu important pour votre entreprise, n’hésitez pas à investir sur vos managers !
Leur rôle en matière de développement des soft skills peut aller bien au-delà du suivi de formation, mais ils auront besoin d’être armés pour l’endosser…
Pour en savoir plus sur le sujet, je vous invite à découvrir le 3ème défi du management par l’intention.
Si vous souhaitez échanger sur ce sujet, Nathalie Ruchaud, directrice générale adjointe et spécialiste de la culture client, se fera un plaisir de vous présenter notre approche et nos solutions.